La 24ème édition de l’IMCAS (International Master Course on Aging Science) a fermé ses portes. Ce rendez-vous est le rendez vous incontournable de la médecine et chirurgie esthétique avec 15000 participants et dont le but principal est la formation des professionnels.
Alors à l’avenir de quels soins pourront bénéficier les particuliers ?
On découvre…
Focus sur les exosomes...
Avec le Docteur STEVEN COHEN, ETATS-UNIS est chirurgien plasticien, professeur de clinique à l’Université de Californie (UCLA) aux Etats-Unis.

Pour lui, la médecine, y compris la médecine et la chirurgie esthétique, se dirige vers une approche plus dynamique en matière de prise en charge globale du vieillissement, en le retardant voire en inversant certains des processus impliqués.
Il évoque donc la médecine régénérative avec l’emploi des exosomes (vésicules extracellulaires nanométriques assurant des communications intercellulaires.)
Il faut savoir que leurs rôles fonctionnels font l’objet d’un nombre croissant d’études et soulèvent des espoirs tout autant que des interrogations.
« Les exosomes sont des microvésicules émises par des cellules saines pour aider à soutenir l’activité de cellules en souffrance grâce aux informations qu’elles renferment, par exemple en améliorant l’apport sanguin ou en réduisant le degré d’inflammation, et ainsi les empêcher de mourir » explique le Dr Steven Cohen.
Aujourd’hui des produits sont commercialisés depuis peu dans certains pays, ils ne disposent néanmoins pas d’autorisation des autorités sanitaires dans l’ensemble des pays mondiaux, dont les États-Unis.
« Les perspectives sont considérables dans ce domaine », souligne Dr Cohen. Cependant actuellement on est en encore au stade de la recherche expérimentale.
A l’instar de beaucoup de confrères, il a participé à l’évolution de nombreux produits utilisant des cellules avec des résultats probants. « Depuis les débuts des greffes graisseuses, il y a plus de 20 ans la connaissance n’a cessé d’évoluer en observant l’infiniment petit. Les cellules souches furent une première étape et maintenant peut être la plus petite fraction observable entre les cellules, mais assurément prometteuse, les exosomes…. » déclare le Dr Steven Cohen.
Focus sur les avancées dans la restauration capillaire
Le Dr John Cole, est spécialiste des cheveux et de la greffe capillaire depuis 1990. Exerçant aux Etats-Unis, il est le créateur de l’International Society of Hair Restoration Surgery, le directeur scientifique de FUE Europe depuis 2017, le vice-président de l’Academy of Medicine in Surgery et est à l’origine de la technique d’extraction d’unités folliculaires (FUE).
« Aujourd’hui, nous sommes capables d’obtenir des résultats d’aspect très naturel tout en minimisant les traumatismes de la zone donneuse », indique le Dr Cole.
Préserver les cheveux existants représente un impératif et les moyens pharmacologiques peuvent y aider : on peut citer les injections de concentrés plaquettaires (PRP), qui apportent d’utiles facteurs de croissance.
Il est très important de préparer convenablement les PRP et les administrer en quantité suffisante. Avec les PRP, on peut espérer une augmentation significative de la densité capillaire.
Le Dr Cole souligne l’intérêt d’approches plus récentes mettant à profit l’utilisation de cellules souches mésenchymateuses dérivées du tissu adipeux et des exosomes.
Le Dr Cole met également en garde contre des produits qui ne seraient pas autologues et qui exposeraient de ce fait au risque de transmettre diverses pathologies, comme la maladie de Creutzfeldt-Jakob, par exemple. Il pointe enfin les recherches menées actuellement (notamment au Canada) en vue de la création de banques de follicules pileux.
« Quoi qu’il en soit », précise le Dr Cole « il est plus efficace de traiter au plus tôt, si possible avant même que la perte capillaire ne soit évidente, ce qui nécessite d’avoir perdu la moitié de son capital. Rappelons à ce sujet qu’un homme perd en moyenne environ 2000 unités folliculaires entre 35 et 70 ans ».
Pour la première fois, il a été présenté à l’IMCAS une approche très innovatrice associant des injections de concentrés plaquettaires et l’application d’ondes électromagnétiques de haute énergie, capables de stimuler les follicules pileux et d’augmenter l’absorption des facteurs de croissance, ainsi qu’une combinaison à effet prolongé de concentré plaquettaire et d’acide hyaluronique.
Focus sur les toxines…(botox) les innovations
Le Docteur Benjamin Ascher, fondateur et Président Honoraire de l’IMCAS est membre des Sociétés française, américaine et internationale de Chirurgie plastique (SOFCPRE, SOFCEP, ASPS, ISAPS).
Il explique « de nouveaux produits sont depuis peu à la disposition des praticiens ou sont en passe de l’être. Il s’agit, notamment, de nouvelles toxines « poudres » et liquides prêtes à l’emploi, ces dernières évitant ainsi toute reconstitution et permettant d’augmenter la précision de la dose injectée »
Parmi les nouveautés, des nouvelles toxines proposent une durée d’effet pouvant aller jusqu’à 6 mois au lieu des 3 à 4 mois auxquels nous étions habitués, ce qui ne pourra que ravir les patients en réduisant à deux par an le nombre de séances d’injections » ajoute le Dr Michaël Gold (Etats-Unis).
En outre, la sortie de nouveaux produits et les études cliniques qui les accompagnent augmentent les connaissances concernant leurs modalités d’emploi et les résultats à en attendre. Les applications de toxines classiques et plus nouvelles sont nombreuses, rappelle le Dr Gold : « les indications les plus courantes concernent les sillons glabellaires – entre les sourcils – les pattes d’oie et les rides du front. Elles peuvent être également utilisées sur le bas du visage et au niveau du cou. Enfin, certains praticiens les emploient dans l’hyperhidrose ainsi qu’en micro-injections intradermiques pour améliorer les pores dilatés, les rougeurs, l’acné et la rosacée et même les rides de repos. »
Focus sur les réseaux sociaux et l’éthique médicale
Avec le Docteur Sébastien Garson, chirurgien esthétique. Il est Directeur scientifique chirurgical de l’IMCAS pour ce qui est de la chirurgie. Il est membre de la Société Française des Chirurgiens Esthétiques Plasticiens (Président 2019), de la Société Française de Chirurgie Plastique, Reconstructrice et Esthétique (Président 2019), de l’International Society of Aesthetic Plastic Surgery (ISAPS)et du Syndicat National de Chirurgie Plastique Reconstructrice et Esthétique (SNCPRE).

La montée en puissance des réseaux sociaux ces dernières années a également impacté le milieu de l’esthétique, où internet avait ouvert la voie. « Les nouveaux outils digitaux ont chamboulé le rôle du traditionnel bouche-à-oreille pour ce qui est de la communication dans notre secteur et parfois suscités des problèmes d’affichage. Beaucoup de médecins ont été entraînés vers des approches très marketing, cédant parfois au sensationnalisme par leur prestataire numérique », pointe le Dr Sébastien Garson.
« Selon les générations, des médecins n’ont pas été éduqués à utiliser ces nouveaux outils numériques, et à l’inverse certains plus jeunes semblent beaucoup plus à l’aise avec leur utilisation, en oubliant parfois le respect de la déontologie de leur profession », déclare le Dr Garson.
Mais les interrogations en termes d’éthique et donc de responsabilité vont bien au-delà, interpelle le Dr Hugues Cartier. « Face à une demande énorme, un monde qui va très vite comment trouver un juste milieu entre les rêves et la réalité tout en sachant mettre en garde contre les possibles dangers de la médecine esthétique ? A ne vouloir voir que le côté positif, l’accident peut parfois tourner à la catastrophe. Quid de la
notation des praticiens sur le web ? Faut-il répondre ou pas ? Il faut aussi s’interroger sur les moyens d’arrêter la banalisation de la médecine esthétique : quelle place pour le médecin ? »
(crédit photo : IMCAS et pexels)
Hello, merci pour ces informations, la restauration capillaire m’intéresse ^^ bon week-end, bisous
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bonjour, oui, si en plus cela peut aider les gens à mieux vivre.
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