C’est le printemps, et en cette période de crise sanitaire, si on prenait soin de soi…avec l’art de cultiver son coin de jardin ? En ville ou à la campagne et en plus, avec le plaisir de déguster ses bienfaits ! C’est ce concept que Marie la fondatrice de la box d’Herboriste a souhaité partager avec vous.
Rencontre aromatique avec Marie.
Pouvez-vous nous présenter votre concept ?
L’idée de Ma Box d’Herboriste est de retransmettre un savoir sur les plantes. Je pense qu’il est essentiel de connaître nos plantes locales pour avoir conscience de la richesse de notre flore et la protéger. C’est d’autant plus important pour nous car ces mauvaises herbes regorgent de bienfaits pour notre santé. J’ai donc créé une box trimestrielle en abonnement pour faire redécouvrir notre flore et la façon de l’utiliser pour soulager nos maux du quotidien !
Pourquoi l’ avoir créé ?
A l’origine, je tentais de convaincre ma belle mère de laisser les mauvaises herbes exister dans son jardin. C’est lorsque je lui ai expliqué que les jolies pâquerettes destinées à la tondeuse, avaient, en plus de nourrir les insectes, des propriétés raffermissantes et pouvaient remplacer ses crèmes chimiques que j’ai pu capter son attention ! Elle était ébahie de découvrir qu’une plante si ordinaire et sous estimée pouvait être utile ! L’idée était née, il fallait rediffuser ces connaissances qui font parties de notre héritage culturel !
Pour les personnes habitant en ville, peuvent-elles avoir leur coin herboriste ? Comment ?
Une petite jardinière, un pot suffise à démarrer la culture de plantes médicinales. Même mieux, une balade au parc ou en forêt et c’est un jardin de simples qui s’offrent à vous ! La plupart des plantes que je présente dans Ma Box d’Herboriste sont des plantes locales et sauvages. Je vous apprends d’ailleurs à les reconnaître. Ainsi même si vous n’avez pas d’endroit où les cultiver, vous pouvez les redécouvrir à l’état sauvage. Il faudra juste choisir un endroit peu pollué pour la récolte !

Que trouve-t-on dans votre box ? Et comment l’utiliser ? D’ailleurs, lorsqu’on est en ville, on ne peut planter à l’infini sur son balcon, du coup comment gérer son abonnement ?
Chaque box est composée de la même manière et présente 2 ou 3 plantes. Elle comprend un livret pour apprendre à reconnaitre, utiliser, cultiver les plantes médicinales. C’est dans le livret que vous trouverez les contre-indications et précautions spécifiques à chaque plante mais également des fiches recettes détachables ! Les fiches herbiers permettent de retrouver un résumé express sur les plantes de la box. Un sachet de semences permet de démarrer votre jardin médicinal. Un sachet de plantes séchées permet quant à lui de démarrer la préparation de vos premiers remèdes : infusion, macérât, ou teinture mère par exemple…
Il n’y a jamais d’obligation derrière ces box. On plante ce qui nous attirent et que l’on souhaite garder à porter de main ou, que l’on ne trouve pas à l’état sauvage. Certaines de mes abonnées ne peuvent cultiver par manque de place mais offrent les semences à des proches ayant des jardin. Leur but n’est pas de cultiver mais d’apprendre ! Je suis admirative de voir la passion qui les anime !
Cependant certaines plantes présentent des contre-indications, ou ne sont pas « compatibles » avec certains médicaments. Aussi, comment se préserver des « mauvaises » associations ?
Les précautions et contre-indications sont toujours précisées et explicitées dans le livret. Certaines indications sont générales car il n’y a pas eu d’études spécifiques (comme les interactions grossesse-plantes).
L’herboristerie et la phytothérapie sont des savoirs vivants qui évoluent sans cesse. De nouvelles études ou découvertes viennent parfois appuyer un usage ancien tandis que d’autres viennent finalement le contredire. Il faut être conscient que si les plantes ne sont pas inoffensives, on utilise le totum du végétal (ndlr : la plante entière) où les quantités d’un principe actif sont finalement assez faible. On connait mal le fonctionnement de la plante dans son ensemble. Nous sommes parvenus à identifier certains composants mais on ne sait s’ils n’agissent pas seuls. La reine des prés Filipendula ulmaria contient par exemple des dérivés salicyliques donc si l’on est allergique à l’aspirine, on ne peut pas l’utiliser.
Je pense qu’il faut surtout agir en bonne intelligence : les plantes peuvent faire beaucoup mais si l’on est sous traitement, si l’on souffre d’une pathologie grave ou si un mal ne s’améliore pas, il reste impératif de consulter et de discuter des traitements possibles avec son médecin. D’autant plus que le bon diagnostic reste indispensable à l’efficacité d’une médication qu’elle soit allopathique ou phytothérapeutique. On ne soigne pas une toux sèche de la même manière qu’une toux grasse par exemple. Si pour la toux sèche, on va tenter de stopper le réflexe de toux ce qu’il ne faut surtout pas faire sur une toux grasse où l’on va plutôt chercher à fluidifier les mucus pour accompagner la toux.
Où sont fabriqués vos produits et d’où viennent vos semences ?
Nos produits sont fabriqués dans l’Oise. J’assemblais tout moi-même à la main mais depuis peu je travaille en partenariat avec l’ESAT du Passage Pro à Beauvais juste à côté de chez moi. Ce sont eux qui assurent l’assemblage de vos petites box tandis que je continue à m’occuper de la création et de l’expédition.
Nos plantes et semences viennent de Belgique ou de France (occasionnellement de plus loin comme pour le curcuma). Je favorise au maximum les producteurs labellisés biologiques mais la labellisation n’est pas toujours disponibles notamment pour les semences exclusivement sauvages. Je préfère valoriser un travail et un producteur que je connais plutôt qu’un label qui a parfois perdu beaucoup de sa substance initiale.
Que peut apporter le fait de cultiver son jardin bien-être ?
La diminution du stress et de l’anxiété fait partie des premiers plaisirs que vous pourrez redécouvrir en jardinant. L’humeur est améliorer au profit d’un sentiment de bien-être. Cultivez des végétaux, c’est surtout s’accorder un moment doux coupé du rythme effréné du quotidien. Les plantes poussent et vivent au rythme des saisons, du soleil et de la pluie.
C’est l’occasion de redécouvrir une connexion au vivant et à la nature que nous avons perdue au fil du temps.
Pour les personnes qui n’ont ni jardin, ni balcon, et qui désirent profiter des bienfaits des plantes que leur proposez-vous ?
Une promenade au grand air en forêt est tout aussi bénéfique ! Une étude du Michigan a démontré une amélioration significative des fonctions cognitives après une balade en forêt. Le rythme cardiaque et la pression artérielle diminue lors des promenades en nature.
J’ai parfois du mal à m’accorder le temps de flâner dans la nature. L’impression de « perdre du temps » ou de ne pas être productives, me bloque parfois. Dans ces cas là, partir en balade botanique, prendre le temps de m’arrêter pour regarder les plantes et les identifier, faire une petite récolte lorsque cela est possible m’apporte un bonheur dont je ne souhaite plus me priver et que je vous encourage à re-découvrir également !
Quels conseils de bien-être suggérer aux internautes ?
Ralentir le quotidien. Redécouvrir le temps à l’échelle de la nature et non plus à celui de nos sociétés. Cela permettra de réduire considérablement le stress et l’anxiété pour reprendre une vie plus douce et plus respectueuse.
La recette « sauvage » préférée de Marie : la quiche aux orties une inconditionnelle familiale
- une pâte brisée
- 3 grosses poignées d’ortie
- 25 ml de crème fraîche
- 4 oeufs
- 25ml de lait
- 1 oignon
- 2CS de moutarde
- sel et poivre
- fromage de chèvre (optionnel)
- graine de courge (optionnel)
Chemisez votre moule à tarte avec la pâte brisée. Etalez sur le fond de votre pâte, 2 cuillères à soupe généreuse de moutarde.
Répartissez vos orties fraiches simplement rincées à l’eau froide. Ajoutez votre oignon émincé. (Si vous n’aimez pas avoir un goût d’oignon trop prononcé, vous pouvez le poêler avant)
Préparez votre appareil en mélangeant la crème fraîche, les œufs, le lait.
Salez et poivrez selon vos préférences.
Versez votre appareil sur votre quiche.
Ajoutez si vous le souhaitez des tranches de fromage de chèvre et des graines de courge. Ces dernières peuvent également être ajoutées après cuisson pour conserver leurs bienfaits. Enfournez ensuite votre quiche pendant une vingtaine de minute à 180°C.
Infos pratiques
Box à partir de : 23 euros .
Bonsoir!
Mais c’est génial une recette avec des orties!!
Cette box promet de renouer avec des savoirs ancestraux..Faire confiance en la Nature..
bises
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oui, les orties font du bien 🙂
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Coucou ! c’est vraiment une box intéressante et qui change ! j’aime beaucoup le concept ! gros bisous
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oui, je trouve que c’est une bonne idée 🙂 merci florette
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